Election du Pigeon d’Or 2019 : la grande finale

Marco Streller a remporté le deuxième groupe devant Lewis Hamilton. Ils rejoignent Xherdan Shaqiri et Kevin Fickentscher pour la grande finale qui débute ce jour.

Election du Pigeon d’Or 2019, la finale !

Nous voici donc en ce début 2020 avec quatre pigeons à départager. La présentation détaillée est au bas de l’article, mais je vous les résume ci-dessous :

Marco Streller : Aussi utile qu’une paire de nu-pieds au sommet du Cervin.

Lewis Hamilton : Peut-on manger du soja et chier du monoxyde de carbone ?

Xherdan Shaqiri : Le joueur aux mollets aussi démesurés que sa flemme et aux sorties au fast-food inversement proportionnelles à son temps de jeu en club.

Kevin Fickentscher : Mr « La gueule ouverte », avec son palmarès riche d’un fulgurant titre de Champion des moins de 19 ans de la Bundesliga régionale Nord / Nord-Est en 2007, et d’une coupe de Suisse le cul vissé au banc, en 2011.

 

Vous avez tout le mois de février pour départager les quatre finalistes. Rappelons que dans la mesure du possible, il s’agira ensuite pour la Rédac d’aller remettre le trophée du Pigeon d’Or 2019 à l’heureux vainqueur.

Aurons-nous le plaisir de remettre le pigeon à notre victime en personne, comme cela avait été le cas en 2013 pour Pascale Blattner et en 2007 pour Christian Constantin ? Rappelons par exemple qu’en 2008, sa Seigneurie Pierre-Alain Dupuis avait refusé de nous rencontrer…

Les votes sont possibles jusqu’au samedi 29 février à minuit, chers lecteurs…

Cliquez sur les titres ci-dessous pour lire les présentations des quatre pigeons de l’année 2019

Marco Streller

Marco Streller

Marco Streller

Après avoir dominé notre Super League pendant presque une décennie, le FC Bâle est plus que jamais rentré dans le rang, et le plus drôle dans la chute des pions de Novartis est qu’elle fut principalement due aux choix ineptes de quelques-uns de ses ex-cadors, Wicky, Alex Frei, et le désormais feu directeur sportif, Marco Streller.

La démission de l’ex-attaquant rhénan n’est que la suite logique d’une débâcle politico-managero-sportive dont cet incompétent de Streller réussit l’exploit d’être le conspirateur, l’acteur principal et au final… la victime ! En effet, un incapable devait payer pour la débâcle bâloise cette saison, tant en championnat qu’en Coupe d’Europe, et pour l’humiliant 1-7 face aux inarrêtables  Jeunes Garçons. Toutefois, afin d’éviter de prendre un bon pied au cul du désormais impatient Président Burgener, ce grand pin de Streller partit à la chasse au scalp de l’entraîneur Marcel Koller. Une tactique des plus couardes ourdie par l’ex-numéro 13 bâlois afin de mieux cacher son travail désastreux à la tête de la cellule de recrutement, un travail qu’il semble maîtriser aussi bien que le plat du pied sur penalty en Coupe du Monde.

A son grand dam, la manœuvre capota. Ce qui fit dire à beaucoup que si « la Strellette » n’était pas parvenu à faire signer Bruno Rahmen, qui avait même donné son accord de principe pour reprendre le moribond FCB, c’est au niveau du Directoire que ça avait coincé. Non pas que Rahmen ne faisait pas l’affaire, mais plutôt que les grands pontes du bord du Rhin estimaient que Streller leur était devenu aussi utile qu’une paire de nu-pieds au sommet du Cervin. Et Calimero Streller réussit même à louper sa sortie par la toute petite porte le jour de sa démission : « J’aurais aimé un peu plus d’objectivité pour le travail que j’ai fourni. Je ne voulais pas qu’on me donne carte blanche, car après tout, j’ai le sens des réalités. »

Depuis son arrivée à la tête de la cellule sportive du FC Bollywood en 2017, l’ex-attaquant de la Nati n’a eu de cesse de chambouler l’effectif pour lui rendre un ADN bâlois et surtout présenter un jeu plus attrayant pour public exigeant. Du coup, cette calure de Streller eut la brillante idée de proposer Wicky comme entraîneur => flop. De ramener au bercail les pives bâloises qui se sont bien plantées en Bundesliga (Fabian Frei et Stocker) => flops. De recruter les deux  maladroits Lacroix et Widmer => flops. De mettre sous contrats des renforts étrangers de premier choix (Kalulu, Dimitriou…) => flops. De miser sur la talentueuse jeunesse suisse (Oberlin, Vonmoos) => flops. Bref un festival de flops qui ferait passer Barthélémy Constantin pour la quintessence du directorat sportif dans la galaxie mondiale du football.

Et pour la remise en question, Marco Streller aurait eu largement sa place dans le cockpit du Titanic : «Je ne regarde jamais en arrière, ce serait de l’énergie perdue. » Alors peut-être aurait-il l’énergie de regarder en l’air pour voir le joli pigeon d’or qui risque bien de venir se poser sur son ego démesuré et ses épaules bien friables.

Paul Carruzzo

Lewis Hamilton

Lewis Hamilton

Lewis Hamilton

A la mi-octobre, un sportif célèbre a cru bon de faire une sortie médiatique prônant le végétalisme comme « seule solution pour sauver la planète ». Et essayez de deviner l’auteur de cette tirade : un cycliste prônant par ailleurs son sport comme moyen de transport ? Un coureur d’orientation qui se fait du souci pour ses forêts ? Un golfeur lors du Greenpeace Masters de Crans-Montana ?

Perdu ! Il s’agit du tueur de suspense attitré du sport probablement le plus polluant du monde, le Cristiano Ronaldo à roulettes et à couettes, j’ai nommé Lewis Hamilton.

Pour replacer les choses dans leur contexte, le résident occasionnel de Luins a prouvé une fois de plus que sportifs et politique ne faisaient pas bon ménage en déclarant que les gens devaient se convertir au véganisme, que l’agriculture est la chose la plus polluante au monde ou encore que le fait que la viande soit bonne pour la santé est un mensonge. Si tous ces éléments peuvent être à de degrés divers débattus, c’est surtout la personnalité qui se pose en moralisateur qui prête au mieux à rire, au pire à pleurer. En effet, le pilote le plus jet-setteur de l’histoire de la F1 possède une impressionnante collection de voitures de luxe, des maisons aux quatre coins du monde et, jusqu’à il y a peu, un jet privé pour se promener d’une très coûteuse villa à l’autre. Et ce n’est pas une pseudo prise de conscience ressemblant plus à un coup marketing quand on situe un peu le personnage – un peu comme le régime sans gluten de Djokonnard – qui va réduire son impact écologique…

Car Lewis Hamilton, s’il est talentueux, n’en reste pas moins une belle merde sur la piste et en dehors. Citons pêle-mêle de nombreuses disputes ou accrochages avec d’autres pilotes (notamment ses coéquipiers quand il sent que son leadership interne est menacé) ; plusieurs belles consignes d’équipe, le plus souvent pour flatter son ego car il a déjà championnat gagné ; plusieurs autres magouilles en course, notamment en Australie en 2009 ; des « burns » effectués en marge du grand prix d’Australie en 2010 avec sa Mercedes privée (mmh que c’est bon pour l’environnement, ces gaz de moteur chauffé à blanc et ces résidus de pneus…) ; un look en permanence chargé en bijoux en métaux et pierres précieuses, dont l’exploitation minière dans des pays en développement est un modèle de justice sociale et écoresponsable, comme tout le monde le sait ; des insinuations infondées de racisme que les stewards auraient eu envers lui après avoir été – justement – sanctionné pour des accidents en course ; une vidéo postée sur ses réseaux sociaux dans laquelle il tourne en ridicule son propre neveu de cinq ans parce qu’il porte une robe de princesse ; une implication dans les Panama Papers pour frauder les taxes découlant de son jet privé ; une garde-robe aussi improbable que coûteuse dont on est en droit de penser que les pièces ont été cousues dans de sombres usines au Bangladesh ; des sponsors (Mercedes, Sony, MV Agusta, Bombardier, Monster Energy, …) dont l’image inspire autant le développement durable qu’avoir Kevin Fickentscher au goal inspire confiance pour une défense ; et enfin, comble d’ironie pour un prétendu défenseur de l’environnement, il s’était affiché sur les réseaux sociaux avec des tigres en danger d’extinction dans un parc spécialisé, ce qui lui avait attiré les foudres de la PETA selon qui les animaux n’étaient pas bien traités dans de tels parcs.

Alors bon, je peux entendre que certains de ces points ne sont pas de vrais scandales et que d’autres sportifs ont pu en faire, du moins en partie, de même. Certes, mais d’une part la liste est quand même sacrément longue (et pas exhaustive), et d’autre je n’ai pas souvenir de beaucoup de célébrités osant se poser en donneur de leçons écologiste avec un tel passif, récents élus au Conseil National mis à part. Et on ne parle même pas ici de l’arrogance générale du Dan Bilzerian de la Formule 1, qui mériterait à elle seule un pigeon.

L’habit ne fait pas le moine, mais le look donne un bon indice pour trouver le connard

Et que dire de la Formule 1 du point de vue écologique ? Le sport élu le plus chiant au monde selon un panel de juges made in Carton-Rouge pollue non seulement considérablement durant les courses et autres innombrables séances d’essais, mais cet aspect est totalement négligeable en comparaison de l’impact environnemental qu’ont les nombreux déplacements d’un circuit à un autre. Effectivement, l’un des effets pervers de délocaliser les courses historiques d’Europe vers des pays aussi passionnés par le sport automobile que respectueux des droits de l’Homme est que de plus en plus de transports d’un pays à l’autre se font en avion, avec les voitures, le matériel, les dizaines de mécanos et tout le reste transitant dans ledit zinc. Mais évidemment, du point de vue d’un gars confondant le rôle de pilote de F1 avec celui de modèle pour un défilé Jean-Paul Gaultier, c’est bien plus écoresponsable de se gaver de steaks de soja cultivé sur des terres cramées en Amazonie plutôt que de limiter tout ou partie des incohérences de son comportement précitées.

Alors, pour que le frère caché de la famille Kardashian puisse avoir un animal auquel il ne risque pas de faire du mal et qu’il puisse se pavaner avec une des rares babioles en or qu’il ne s’est pas encore offerte, je vous propose, chers lecteurs, de voter pour lui offrir notre magnifique récompense mensuelle. Elle sera du plus bel effet pour garnir la plage arrière de sa McLaren P1 ou de sa Stallion Cobra qui fonctionnent sans doute à l’hydrogène.

Joey Horacsek

Xherdan Shaqiri

Xherdan Shaqiri

Xherdan Shaqiri

Ah ! Ça fait bien longtemps que je voulais m’attaquer à ce (petit) gros sujet qu’est Xherdan Shaqiri, le joueur aux mollets aussi démesurés que sa flemme et aux sorties au fast-food inversement proportionnelles à son temps de jeu en club. Alors quand il a commencé à pleurnicher dans les journaux sur le fait qu’il accumule plus de temps sur un banc que n’importe quel entraîneur sédunois, je me suis dit que son heure de passer aux pigeons était venue. Et ce n’était que le début !

En effet, BigMaq avait commencé par se plaindre fin août dans les journaux de son manque de temps de jeu avec Liverpool. Considérant que ses concurrents directs sont Mohamed Salah et Sadio Mané, qui vont probablement tous deux finir dans le top-5 du Ballon d’Or, c’est déjà gonflé de râler. Mais quand on voit les performances de Atxhoum ces derniers mois, qui est soit blessé, soit mauvais quand il n’est pas sur le banc, ça en devient plutôt ridicule. La situation est telle que Klopp préfère souvent, en cas d’absence de l’un ou l’autre de ses ailiers titulaires, faire jouer Divock Origi, Alex Oxlade-Chamberlain voire Adam Lallana et non Shaqiri sur le flanc alors qu’ils sont respectivement avant-centre et milieux créateurs. Et Klopp ayant la réputation d’aimer inconditionnellement ses joueurs mais d’être également intransigeant avec ceux qui ne travaillent pas assez dur ou qui pleurnichent de leur situation, nul doute que le temps de jeu de Passepartout sera bientôt aussi conséquent que le nombre de neurones en fonction de Granit Xhaka.

De plus, comme déjà mentionné, Shaqiri a de sérieux problèmes de professionnalisme. On citera son ego bien gonflé (si vous ne me croyez pas, jetez un œil à cet article surréaliste. la starlette bâloise s’y considère lui-même comme un leader d’Anfield, qui fait partie de l’histoire du club et que les supporters appellent parfois « légende ». C’est tellement gros que j’ai d’abord cru au fake), sa propension impressionnante à ne jamais revenir aider son équipe lorsqu’elle subit et son hygiène de vie déplorable, lui qui était connu en début de carrière pour aller se faire des kebabs après l’entraînement. Et maintenant voilà que son comportement de diva refait des siennes. On pourrait penser qu’à bientôt 28 ans, le joueur ayant plus de blessures que de minutes de jeu cette saison avait mûri. Il semblerait que non.

Car au moment d’annoncer sa sélection pour affronter l’Irlande et Gibraltar, Vladimir Petkovic a fait savoir l’absence de Kirby, ce qui a plongé les journalistes suisses dans un profond marasme. De qui allaient-ils bien pouvoir chanter les louanges dans la débâcle de Dublin qui s’annonçait, en l’absence de leur chouchou ? La seule info ayant filtré étant que cette absence était un choix de Shaqiri lui-même, de nombreuses théories ont fleuri pour justifier celui qui n’en est pas à son coup d’essai, lui qui avait déjà feint une blessure pour se soustraire au devoir international ce printemps. La dernière (et plus ridiculement drôle) en date serait que le joueur préféré des journalistes et des enfants de moins de 11 ans aurait refusé de venir avec la Nati parce qu’il veut en être le capitaine. Ce à quoi Xhaka a répondu que si ce n’était que ça, il lui donnerait le brassard. Je serais tenté de répondre que nommer Xhaka à ce poste est déjà bien débile vu que, malgré son leadership, il soit aussi malin qu’un sécu de boîte et aussi impulsif qu’une féministe sur Twitter. Mais que nommer Shaqiri le serait encore davantage puisqu’il compile – certes à un niveau moindre – ces tares mais a de plus un charisme à finir consultant RTS. Mais bon, Petko n’en serait pas à une connerie près (d’ailleurs Petkovic, j’en ai pas fini avec toi, entre ta gestion des joueurs catastrophique, ton absence de grinta, ta communication – en italien – inexistante et tes remises en question aussi fréquentes qu’un titre d’un club romand en hockey. Ta place dans cette rubrique est pour bientôt).

N.B. : Après la rédaction de ce papier, il semblerait qu’une nouvelle théorie soit tombée comme un cheveu sur la soupe. Merci au lecteur attentif pour nous avoir partagé cela car, même si c’est un peu capillotracté, ça nous fait dresser les cheveux sur la tête !

Ma théorie concernant l’absence de Tyrion Schwarzenegger est différente. Il ne joue pas à Liverpool parce qu’il n’est pas assez bon et qu’il ne travaille pas assez. A la suite de son coup de blues journalistique, Klopp lui a gentiment fait comprendre que s’il ne voulait pas finir avec l’équipe réserve, il devrait déjà commencer à bosser et à diminuer son surpoids. Alors, comme le Shaq (qui ne partage avec Shaquille O’Neal que ce surnom) a jugé que la Nati n’était pas quelque chose de très important tant que l’adversaire n’est pas la Serbie, il a choisi de mettre à profit cette période secondaire à ses yeux pour s’entraîner la moindre. Je n’ai pas la moindre preuve de ce que j’avance ici, c’est juste mon ressenti de fan des Reds et de supporter de la Suisse. Ou alors il a préféré se faire un parcours (re)découverte des meilleurs burgers de la Mersey, c’est possible aussi.

Il n’en reste pas moins que si l’adoré Shaqiri a décliné l’invitation à Dublin, le conspué Seferovic a fait le déplacement alors que sa femme perdait probablement les eaux devant la fin de match abominable contre l’Irlande (notez au passage que Seferovic a appris à marquer depuis quelque temps, et visiblement pas seulement sur le terrain). C’est aussi ça, le professionnalisme. Et je n’en reviens pas de prendre Sefe en exemple pour quoi que ce soit.

Au vu de ce qui précède, je vous enjoins à voter pour le nabot bâlois pour ces élections du pigeon d’or de septembre. Pour que, enfin, le joueur aux deux Ligues des Champions sans une minute de finale jouée ait un rôle central dans la conquête d’un trophée figurant (ou pas) à son palmarès.

Joey Horacsek

Kevin Fickentscher

Kevin Fickentscher

Kevin Fickentscher

Cher Kevin,

J’espère tout d’abord que tu me pardonnes de te tutoyer, ce qui pourrait apparaître à certains comme un peu trop familier. Toutefois, en lisant ton interview sur le Matin.ch intitulé, « Stéphane Henchoz est un faux-cul », je pense que cette adresse un peu directe ne saurait trop te déranger.

Tout d’abord, merci ! Merci d’être venu clouer le bec à Stéphane Henchoz, alors que le FC Sion est au plus haut de sa forme et qu’il régale son public à chacune de ses sorties automnales. C’était vraiment le moment opportun de lui faire comprendre la politesse au vu de la quiétude qui règne autour du FC Sion, ce qui reste une marque de fabrique. Tu as eu 100% raison de ne pas respecter ton ex-entraîneur car l’ancien défenseur de Liverpool (vainqueur d’une minable Coupe UEFA contre ces charlots d’Alavés) n’arrive pas à la cheville de ton palmarès riche d’un fulgurant titre de Champion des moins de 19 ans de la Bundesliga régionale Nord / Nord-Est en 2007, et d’une coupe de Suisse le cul vissé au banc, en 2011.

J’ai aussi bien apprécié la manière dont tu as généreusement défendu ton camarade Fortune: « C’est un jeune joueur qui n’est pas prétentieux, c’est le plus gentil du groupe ». Mais comme c’est mignon ! C’est vrai que depuis son arrivée à Sion, Yassine a transformé la ligne d’attaque de ton club chéri et enquille les buts, surtout à l’entraînement, mais comme dirait l’autre: « On joue comme on s’entraîne ! »

J’ai totalement adoré la manière dont tu as courageusement mis le couteau dans le dos d’Henchoz : « Il n’a pas de courage, pour rester poli, mais c’est un autre mot qui commence par «c » qui me vient à l’esprit ». C’est vrai qu’en parlant au journaliste du Matin.ch, tu as fait preuve de beaucoup plus de respect et de vaillance. Mais c’est juste d’affirmer que pour régler tes comptes avec lui, il aurait été totalement déplacé de botter les fesses du Fribourgeois devant les caméras de Teleclub par exemple. Donc chapeau d’être resté zen.

Tu relèves aussi le fait qu’Henchoz n’avait pas sanctionné les deux joueurs qui étaient arrivés avec vingt minutes de retard pour une collation d’avant-match. Là, tu mets justement le doigt sur un véritable scandale, une attitude qui au bas mot aurait dû mener à une suspension à vie du maillot sédunois. Car, tu as raison, il est nettement plus important d’être ponctuel à un rendez-vous d’avant-match que de se donner à 100% sur le terrain ou de courir au moins la même distance moyenne par match que ses adversaires. C’est vrai ça, si les joueurs du FC Sion courent bien moins que leurs adversaires, c’est parce qu’ils sont malins et bien mieux positionnés sur le terrain. Logique !

Je me suis délecté du passage qui touchait au caractère de l’entraîneur démissionnaire : « C’est facile de gueuler comme un putois au bord du terrain pendant 90 minutes pour faire bien devant les caméras, mais ensuite pour dire les choses en face, là il n’y a plus personne ». Mais comme tu as raison. Monsieur Henchoz est venu à Sion uniquement pour améliorer son standing en tant que consultant TV, d’où son comportement théâtral devant les caméras. Et c’est connu qu’à Sion, quand un entraîneur s’en prend vertement aux joueurs, un peu comme l’avait fait Sébastien Fournier il y a quelques années, ça passe comme une lettre à la poste.

Et comme tu le dis si bien, Stéphane Henchoz a eu entièrement tort de dire que les joueurs du FC Sion sont à des années-lumière de la Champions League. Rien ne pourrait être plus faux. D’ailleurs avec Monsieur Constantin aux commandes, il est fort probable de voir débarquer au printemps un certain Darkino Pancev, le fils du tout grand Macédonien qui avait illuminé Tourbillon de tout son talent. Je suis également choqué que tu ne gagnes pas 60’000 frs par mois. Tu les mériterais largement pour récompenser toutes tes titularisations cette saison, pour la qualité et la franchise de tes interviews qui sans nul doute, vont attirer des centaines de familles et de sponsors aux portes du club valaisan.

Voilà, cher Kevin, désolé d’avoir été un peu long mais je voulais absolument que tu comprennes le fond de ma pensée. Bravo pour ton interview au Matin.ch, pour ta carrière ainsi que tes performances actuelles avec le FC Sion. Ne change rien.

N’oublie pas finalement que l’orchestre du Titanic n’a pas arrêté de jouer malgré le fait que le bateau coulait.

Bonne continuation.

Paul

NB : Il se pourrait que les lecteurs de Carton-Rouge.ch te remettent un Pigeon d’Or. Y aura-t-il assez de place dans ton armoire à trophée pour l’accueillir ?

Paul Carruzzo


Qui est le Pigeon d'Or 2019 ?
254 votes · 254 answers
A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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