J’ai voulu planter, un Oliver…

Là où la chanson n'en verra jamais

Pardonne-moi lectrice, pardonne-moi lecteur. C’est mon septième article sur la Nati en un mois. Au vu du scénario, je suis un peu vide. J’étais à deux doigts de pondre un Lorem Ipsum. Fais semblant de lire et mets-moi un petit commentaire en-dessous, pour faire comme si j’avais fait le job sur ce match. Merci.

Le match en deux mots

Puta madre.

L’homme du match

Shaqiri un peu

Rodriguez beaucoup

Vargas passionnément

Sommer à la folie. S’il est à Christchurch, il n’y a pas une balle qui passe.

L’arbitre Michael Oliver pas du tout.

La buse du match

Cette équipe d’Espagne, qui nous a fait craindre en première mi-temps que nous allions vivre un match sans émotion. Avant d’être des footballeurs, ce sont des gestionnaires, des gars qui n’hésitent pas à tirer les corners en deux temps juste pour remettre la balle au milieu de terrain et recommencer à trianguler.

Je ne suis pas mauvais perdant. Pas après un match comme celui-là. Mais autant j’aime ce jeu à base de possession de balle quand ça permet de trouver les ouvertures et de planter des goals, autant je déteste ce que j’ai vu de l’Espagne contre la Suède, contre la Pologne, puis contre nous.

Je leur souhaite d’en prendre plein la gueule contre une Italie toujours joueuse.

Le tournant du match

J’aimerais bien être drôle. Souvent j’arrive, je crois. Mais l’expulsion de Freuler par cet incapable d’arbitre Michael Oliver change la dynamique du match. Si la VAR ne sert pas à corriger cette décision, dans un des rares cas où elle peut intervenir, elle ne sert définitivement à rien.

Je vais lui offrir un bon de 500 francs chez Exit.

L’esthète du match

Rodriguez, sur son tacle énorme de la 110ème minute. La Suisse subit à 11 contre 10, souffre, craque, résiste, enchante, à ce moment elle est belle comme un pissenlit dans l’orage.

Et sur une centième occasion de l’Espagne, sur un tir qui va partir aux dix mètres, Rodriguez sort un tacle défensif instinctif, qu’il a lancé avant que le Llorente ne tente même le tir.

Llorente pourra dire de Rodriguez ce que Pelé disait de Gordon Banks en 1970 : « Ce jour là, j’ai marqué un but, mais Banks l’a arrêté ».

Le geste pourri du match

La composition annoncée par le Teletext en matinée. Les gamins se moquent de moi quand ils me voient logué sur cette application qui pour eux date du Plésiosaure, et je rétorque chaque fois que ce qui fait la différence, c’est le sérieux de l’info et sa vérification avant publication. Pas l’emballage.

Je dis quoi demain ? Je ne serai plus jamais crédible quand je leur parlerai de l’importance de collectionner les Points Mondo.

Le chiffre à la con

66%, le chiffre de la possession de balle de l’Espagne (environ 70% sur leurs 5 matches). J’avais déjà fait la remarque ici, mais comme tout le monde a oublié et que je suis au bord de l’épuisement, je me recite : Si je te dis : « Match de football, 70% de possession de balle », tu penses immédiatement à l’Espagne. C’est comme si je te dis « Une jeep tombe dans un ravin, 19 morts », tu penses automatiquement à l’Inde.

L’anecdote

Après 5 minutes de match, coupure complète de réseau Internet chez moi. Panique, mes potes pianotent sur leur Natel pour choper quelques images du match, je saute sur mon routeur avec un burin, ma fille débarque de la salle à manger en pleurant pour m’expliquer que son dessin animé s’est arrêté et que ce n’est pas de sa faute, juré-promis.

Trois minutes de plénitude, et quand mon routeur redémarre enfin sous la menace d’un chalumeau, il y a 0-1.

La rubrique de Martin : Et si ce match avait été une chanson ?

Mais pour Sommer :

Merci Joey de m’avoir soufflé ces idées.

Et si le match avait eu lieu en 2020 ?

Je ne me serais pas évanoui contre la France, parce que j’étais encore jeune. Mais j’aurais peut-être perdu les eaux pendant les pénos contre l’Espagne.

Ça se vaut.

La minute Pierre-Alain Dupuis

Rien à dire, pour le peu que j’ai pu me concentrer sur les commentaires. Au coup d’envoi donné par l’Espagne, David Lemos dit que le France a la balle, et comme exemple de persistance rétinienne, c’est encore plus fort que le match précédent.

La rétrospective du prochain match

Le prochain mondial a lieu dans une année. On est lancés pleine course. Le 5 septembre la Nati reçoit l’Italie pour le premier gros choc des qualifs. Tant pis pour eux.

D’ici là, je vais me reposer un peu, si tu permets. J’ai trop bu, trop fumé, trop joui, trop ri, trop pesté et trop pleuré. J’ai juste besoin de trop dormir. Le football, c’est définitivement une autre forme de sexualité.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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9 Commentaires

  1. A cette déception s’ajoute celle de ne plus lire Yves Martin ce mois-ci…
    Continuez de nous régaler Carton Rouge ! Bravo à vous tous, vous êtes une belle équipe.

  2. Pour les supporters de Liverpool, Oliver reste une pive. Mais en anglais. Ces trucs piquants qui te tombent dessus quand tu dragues sous un sapin. Bon, en même temps, la VAR-iée était à Nyon…

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